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 » Elon Musk a-t-il vraiment désactivé Starlink  » en pleine offensive en Ukraine ?

« Elon Musk a-t-il vraiment désactivé Starlink en pleine offensive en Ukraine ?

Elon Musk aurait-il volontairement interrompu le service Starlink en Ukraine en 2022, affectant ainsi une opération militaire critique contre les forces russes ? Selon une enquête publiée le 25 juillet 2025, trois sources proches du dossier affirment que le fondateur de SpaceX a personnellement donné l’ordre de désactiver plusieurs terminaux dans une zone de combat stratégique, soulevant des questions fondamentales sur le pouvoir privé en temps de guerre et le rôle d’un acteur technologique dans un conflit international.

Une coupure de service au cœur d’un moment décisif

À l’automne 2022, alors que l’armée ukrainienne engageait une percée dans l’oblast de Kherson, la couverture Starlink aurait été désactivée dans la région de Beryslav. Selon trois sources anonymes citées dans l’enquête, Elon Musk aurait directement ordonné la coupure à un ingénieur senior de SpaceX le 30 septembre 2022.

Cette interruption a paralysé les connexions entre unités ukrainiennes. Les drones, cruciaux pour la reconnaissance et l’orientation de l’artillerie, ont été mis hors service. Cette désactivation inopinée du réseau Starlink aurait compromis l’encerclement des troupes russes dans cette zone, retardant la reconquête de Kherson, qui n’a été libérée qu’en novembre.

Motivations : crainte d’une escalade nucléaire

D’après les sources interrogées, la décision aurait été prise dans un contexte de crainte d’escalade. Elon Musk aurait redouté que des avancées ukrainiennes trop rapides vers la Crimée n’incitent Moscou à recourir à une réponse nucléaire. Un calcul géopolitique, selon ces informateurs, visant à préserver l’équilibre fragile d’un conflit aux conséquences mondiales.

Mais cette justification n’a jamais été confirmée publiquement par Musk, qui a publié un démenti ferme quelques mois plus tard. Sur le réseau X (anciennement Twitter), il écrivait en mars 2023 : « Starlink ne désactivera jamais ses terminaux, peu importe mes désaccords avec la politique ukrainienne. »

Un démenti clair, mais des zones d’ombre

SpaceX s’est bornée à qualifier les allégations de « totalement inexactes », sans fournir de détails ou contre-arguments techniques sur les événements survenus fin septembre 2022. Aucun élément n’est venu démentir l’impact opérationnel évoqué par les officiers ukrainiens présents sur le terrain à ce moment-là.

Plus récemment, le 24 juillet 2025, une panne mondiale du réseau Starlink, dont la cause officielle reste inconnue, a ravivé les inquiétudes liées à la centralisation de cette infrastructure stratégique. Des hôpitaux, des écoles et des unités militaires ukrainiennes ont été brièvement coupés d’internet, exposant la fragilité d’une dépendance à un fournisseur unique.

Starlink : colonne vertébrale numérique de l’Ukraine

Déployé dès février 2022, Starlink est devenu un rouage essentiel de la connectivité militaire et humanitaire en Ukraine. Son rôle dépasse largement les champs de bataille : il soutient les communications gouvernementales, la gestion de crise, l’éducation à distance et la résilience des services publics dans un contexte de guerre prolongée.

Le coût de ce soutien s’est cependant révélé important. Elon Musk avait évoqué publiquement l’impossibilité de continuer indéfiniment à financer seul un réseau exigeant environ 20 millions de dollars par mois. Des négociations avec le Pentagone pour une prise en charge du service ont brièvement échoué à l’automne 2022, avant que Musk ne revienne sur ses déclarations sous pression médiatique et diplomatique.

Un cas d’école sur le pouvoir technologique privé

Cette affaire soulève une question de fond : qu’implique le fait qu’un entrepreneur privé puisse contrôler une ressource devenue indispensable à une nation en guerre ? L’interaction complexe entre souveraineté, cybersécurité, technologie commerciale et guerre moderne se cristallise dans ce seul cas.

Pour des experts militaires, cette influence met en lumière la nécessité de redéfinir les protocoles de résilience stratégique dans l’espace numérique, afin de ne pas exposer des forces armées aux décisions individuelles d’un acteur externe au conflit.

Chronologie des événements clés

Une affaire loin d’être close

Dans un monde où les réseaux satellitaires deviennent les nouvelles autoroutes de l’information militaire, cette affaire pourrait bien faire date. Si l’enquête ne permet pas encore de statuer de façon définitive, elle met en exergue un besoin urgent : celui d’un cadre institutionnel pour la gestion des infrastructures critiques détenues par des firmes privées en période de guerre.

Derrière les tensions diplomatiques et les enjeux commerciaux, l’affaire interroge la capacité des démocraties à maintenir une autonomie stratégique lorsque leur connectivité repose sur la volonté d’un seul homme.

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