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La comète interstellaire 3I/ATLAS « ne repassera jamais » : course folle des astronomes pour l’étudier

La comète interstellaire 3I-ATLAS « ne repassera jamais » course folle des astronomes pour l’étudier

Le passage de 3I/ATLAS à travers notre système solaire offre une fenêtre scientifique rare et précieuse. Ce corps glacé venu de l’espace profond fascine les astronomes et déclenche une vraie course contre la montre dans les observatoires du monde entier.

Un visiteur venu d’ailleurs

Découvert le 1er juillet 2025 par le télescope ATLAS installé au Chili, le comet 3I/ATLAS est officiellement le troisième objet interstellaire jamais observé traversant notre système solaire. Il provient d’un autre recoin de la Voie lactée, hors de l’influence gravitationnelle du Soleil. Contrairement aux comètes traditionnelles, cet objet n’est pas piégé dans une orbite stable locale. Il ne reviendra pas.

Les scientifiques le savent : cette occasion ne se représentera probablement pas de sitôt. Seuls deux autres objets de ce type ont été identifiés auparavant, ce qui rend les comètes interstellaires d’autant plus précieuses pour la recherche astronomique.

Une course contre la montre

La fenêtre d’observation est étroite. Le 30 octobre 2025, 3I/ATLAS atteindra sa plus grande proximité avec le Soleil, soit environ 1,4 unité astronomique (juste à l’intérieur de l’orbite de Mars). Aussitôt après, il s’éloignera rapidement, échappant à la portée des instruments les plus puissants.

Pour tirer profit de cette brève apparition, les plus grands télescopes de la planète sont mobilisés. Hubble, le James Webb Space Telescope, TESS, Swift, ainsi que des infrastructures terrestres comme le W.M. Keck Observatory synchronisent leurs observations pour recueillir autant de données que possible.

Un objet insaisissable

3I/ATLAS présente un défi technique de taille. Malgré leur puissance, ni Hubble ni les télescopes au sol n’ont pu observer directement son noyau solide. Les données collectées permettent toutefois d’estimer sa taille située entre 320 mètres et 5,6 kilomètres de diamètre. Cette incertitude alimente l’urgence des investigations en cours.

Grâce à la spectroscopie et à l’analyse de la lumière réfléchie, les chercheurs espèrent percer les secrets chimiques du noyau et de la chevelure, ce nuage de gaz et de poussière qui entoure les comètes.

Une mine d’or scientifique

Observer un objet interstellaire, c’est comme étudier un échantillon d’un laboratoire cosmique inconnu. Chaque information extraite de 3I/ATLAS peut révéler les conditions de formation dans d’autres systèmes planétaires et enrichir notre analyse de l’évolution du matériau cosmique.

Ce type de comète agit comme une sonde naturelle. En croisant des régions galactiques très éloignées avant de traverser notre voisinage, elle apporte avec elle des traces de matière primordiale. À des milliards d’années-lumière de leur origine, ces particules peuvent livrer des indices décisifs sur les grandes étapes de formation des planètes, des étoiles, ou même des molécules organiques complexes.

Des retombées durables

Si cette étude à grande échelle aboutit, elle pourrait modifier certaines approches des modèles astrophysiques actuels. Elle pourrait aussi influencer la conception future de missions spatiales, comme celles pilotées par de grands acteurs de l’exploration interstellaire.

La rencontre avec 3I/ATLAS reste fugace mais décisive. À l’image d’un message lancé à travers l’espace et le temps, ce corps glacé transporte des histoires que seul l’Univers sait écrire. Les scientifiques, eux, tentent d’en lire chaque ligne, de peur qu’elle ne disparaisse à jamais.

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