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« Ces armes ne laissent aucune trace » : la Chine teste des sous-marins lasers pour viser Starlink

« Ces armes ne laissent aucune trace » - la Chine teste des sous-marins lasers pour viser Starlink

Alors que le réseau Starlink d’Elon Musk continue de s’étendre en orbite basse terrestre, la Chine met en œuvre des contre-mesures inédites mêlant haute technologie, stratégie furtive et guerre informationnelle. Parmi ses projets les plus surprenants : des sous-marins furtifs capables de tirer des lasers dans l’espace pour neutraliser les satellites Starlink.

Starlink, atout stratégique perçu comme menace sécuritaire

Lancé en 2019, Starlink est devenu la constellation satellitaire la plus dense jamais déployée. En 2025, le réseau compte plus de 8 000 satellites actifs, couvrant la quasi-totalité de la planète. Conçu à l’origine pour fournir un accès Internet haut débit dans les zones isolées, Starlink est désormais un outil stratégique indirectement intégré aux infrastructures militaires américaines.

Pour la Chine, cette montée en puissance représente un risque majeur. Selon un rapport de 2023 de l’Université nationale de technologie de défense de Chine, les capacités de Starlink à transmettre des données, localiser des cibles et offrir une connectivité résiliente donnent aux États-Unis un avantage décisif dans les domaines spatial, nucléaire et cybernétique. Pékin voit dans ce réseau un vecteur potentiel de surveillance, de supériorité tactique et même d’espionnage civil.

Des sous-marins furtifs conçus pour frapper les satellites

Pour répondre à cette menace perçue, la Chine explore des approches inédites. L’une des plus remarquables implique l’utilisation de sous-marins équipés de lasers de haute puissance. Selon une équipe de l’Académie navale des sous-marins, ces bâtiments submersibles pourraient tirer discrètement des rayons laser mégawatt à travers un mât optique émergeant temporairement à la surface de l’eau.

L’objectif est clair : endommager ou détruire les satellites Starlink sans déclencher une réponse immédiate. À la différence des missiles antisatellites, ces lasers ne laissent aucun débris ni trace détectable, ce qui rend leur usage plus difficile à attribuer. Le tir serait planifié pour coïncider avec le passage de satellites au-dessus des zones maritimes contrôlées par la marine chinoise.

Ce type d’arme permettrait, en cas de conflit, de brouiller la surveillance spatiale ennemie et de couvrir des opérations stratégiques sensibles, notamment des mouvements de capacités nucléaires.

Satellites d’interférence et propulsion ionique ciblée

En parallèle, la Chine développe une autre classe de systèmes offensifs : des satellites agressifs chargés de suivre ou d’approcher les satellites Starlink pour interférer avec leur fonctionnement. Équipés de propulseurs ioniques, ces appareils pourraient perturber les éléments sensibles de Starlink, tels que les panneaux solaires ou systèmes énergétiques, réduisant leur fonctionnalité sans destruction complète.

Bien que moins spectaculaires qu’une attaque laser, ces opérations permettraient d’affaiblir durablement une infrastructure massive et difficile à neutraliser dans son ensemble.

Sabotage industriel et pressions réglementaires

Au-delà de l’espace, Pékin envisage également des tactiques plus subtiles pour freiner l’expansion de Starlink. Des rapports de 2025 suggèrent une volonté de perturber la chaîne d’approvisionnement logistique de SpaceX via des stratégies de sabotage industriel. En visant les composants critiques, le but serait de ralentir la cadence de production et de déploiement de nouveaux satellites.

Pékin mène aussi une offensive diplomatique et informationnelle. Elle utilise des campagnes de désinformation numériques, y compris des vidéos falsifiées, et encourage des cadres législatifs internationaux pour limiter l’influence de Starlink dans les espaces aériens souverains.

Avancées parallèles dans les communications spatiales

En parallèle de sa stratégie défensive, la Chine poursuit son propre agenda technologique. Un test de 2025 a permis de transmettre des données à 1 Gbps via un laser de 2 watts entre un satellite en orbite géostationnaire et une station terrestre. Ce jalon représente une performance supérieure à celle des satellites commerciaux traditionnels, y compris Starlink, même si cet outil n’est pas conçu pour des actions militaires.

Cet effort illustre l’ambition de Pékin de développer une infrastructure de communication spatiale souveraine et résistante, indépendamment des réseaux occidentaux.

Vers une nouvelle ère de conflit dans l’espace

La montée en puissance des contre-mesures chinoises reflète une mutation du paysage sécuritaire orbital. La destruction classique par missile ne suffit plus face à des constellations comme Starlink, conçues pour la redondance et l’agilité. En contournant les approches conventionnelles par l’innovation, la Chine ouvre la voie à une guerre spatiale invisible mais potentiellement dévastatrice.

« Submarine-based laser weapons can solve these issues by discreetly destroying satellites without revealing the attacker’s position », explique le professeur Wang Dan, membre de l’équipe de recherche sur l’artillerie navale chinoise.

À mesure que les tensions géopolitiques se déplacent au-dessus de nos têtes, l’espace devient un théâtre d’opérations stratégique à part entière. À la croisée de la technologie, de la sécurité nationale et des rivalités industrielles, l’avenir des communications orbitale se joue désormais bien au-delà de la stratosphère.

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